Quelqu’un peut rallumer la lumière ? 👹
Une semaine après la diffusion de 3h44, Spark vous propose son premier reportage. Décidément, ce mois d’octobre est dingue !
Tourné par notre équipe en février dernier, il est consacré à celui qui aurait aimé piquer sa place au Pape, le Saint Patron des prothèses et drag artist Orkgotik.
“Mon matériel essentiel est le latex liquide et le film alimentaire qu’on utilise en cuisine”, affirme-t-il. Avec Orkgotik, c’est cauchemar en cuisine assuré !
Discret sur sa date de naissance, Jean-Paul, c’est son vrai prénom, grandit à Cúcuta, une ville colombienne frontalière avec le Vénézuela, dans une famille de joueurs: ses parents travaillent tous les deux dans des casinos et bingos. Passionné par le cinéma, il dévore les films du réalisateur colombien Luis Ospina comme “Pura Sangre”, une histoire de vampire qui, selon son auteur, “ne fait aucune concession à la morale”. Luis est l’un des pères fondateurs de Caliwood, le Nouvel Hollywood façon Cali (3ème ville de Colombie) lancé au milieu des années 60. Fan de frissons, Jean-Paul tourne ses premiers courts-métrages mais face au peu d’enthousiasme pour ne pas dire à la réticence qu’il rencontre, il décide de s’exiler en Argentine. C’est sur ces terres qu’Orkgotik naît. Il utilise alors le drag pour questionner le corps plutôt que le genre. Inspiré par le grand maître du body horror David Cronenberg, Orkgotik réalise ses premières performances et séduit le Musée d’Art Contemporain de Buenos Aires pour lequel il conçoit “Balada Triste”, un hommage à l’ange de la souffrance enfanté par Clive Baker, le papa d’Hellraiser.
En une poignée d’années, Orkgotik est devenue une icône de l’horror drag. Ses prothèses boostées par une imagination hors normes chamboulent notre rapport au corps, un questionnement initié par les pionniers du body art comme Fakir Musafar ou Chris Burden. Aujourd’hui, Orkgotik voyage en Europe où il est régulièrement invité à se produire pour hanter nos nuits. Le 19 octobre prochain, il sera de passage à Paris aux Caves Lechapelais.
Mais dès ce dimanche 13 octobre à partir de 14h, vous pouvez passer 20 minutes avec lui grâce à Spark. N’oubliez pas d’éteindre la lumière!
Lien vers Orgotik :